La Gauloise
Une liqueur de légende
Dégustée pure comme digestif, ou intégrée en cocktail, voire en cuisine par de grands chefs, la célèbre liqueur originaire de Périgueux renaît après une histoire mouvementée.
La Gauloise : un nom qui claque comme une oriflamme au vent des saveurs ! Une liqueur roborative qui ne craint pas de revendiquer haut et fort ses racines. Pour en connaître précisément les origines, il faudrait démêler les fils de la réalité et de la légende, si subtilement entrelacés. Mais le récit autour du fameux spiritueux perdrait du relief s’il était déserté par l’imaginaire. Selon la légende donc, le breuvage est inventé au temps de la Gaule, à laquelle il doit bien évidemment sa gaillarde appellation. Pour en rajouter dans le patriotisme épicurien, certains soutiennent que les colonisateurs romains le préféraient à l’hydromel, pourtant boisson des dieux. Quand on ne peut plus reconquérir un territoire, il est toujours temps d’en conquérir les palais !
Les sources historiques prennent alors le relais pour nous propulser à Périgueux en l’an de grâce 1783, date à laquelle les frères Requier, distillateurs qu’on disait un peu alchimistes, ouvrirent un grimoire qui leur révéla la recette oubliée. La renaissance de la liqueur perdue dans les couloirs du temps s’érige dès lors en étendard de la lignée des Requier. Dès la fin du XIXe siècle, sous l’impulsion de l’inspiré Édouard Requier, les distinctions s’accumulent dans les salons et les expositions universelles. Pays-Bas, Belgique, Autriche, Vietnam, États-Unis, Royaume-Uni, le monde entier succombe aux vertus de La Gauloise.
Retour au patrimoine périgourdin
Dans les années 50, sa production va jusqu’à culminer à 500 000 bouteilles. Mais inéluctablement décline l’épopée de la liqueur. La société est mise en liquidation en 1968, un véritable drame familial. S’ensuit un rachat par un marchand de vin de Brive, puis une nouvelle liquidation en 1989. Guy Nouhaud et son fils Pierre, dirigeants de la vénérable Distillerie du Centre, qui officie à Limoges depuis 1789, décident alors de faire revivre ce fleuron du goût patrimonial. La Gauloise est de fait exilée de son berceau périgourdin. On peut toujours admirer, au 30 rue Chanzy à Périgueux, le bel hôtel particulier, bâti en 1886, qui abritait le siège de l’entreprise.
En 2011, Pierre Nouhaud, maître artisan distillateur et liquoriste, prenant conscience de la renommée internationale de ce produit phare, s’attache à en affiner l’immémoriale recette, pour lui redonner son lustre d’antan. Angélique, millepertuis, safran, cardamome, génépi, s’allient à d’autres ingrédients secrets : la savante alchimie du plaisir est de retour. Pierre Nouhaud tient aussi à renouer avec les racines périgourdines légitimes de La Gauloise. Il réimplante la liqueur en Dordogne au fil de nombreux partenariats avec des événements gourmands. Depuis une dizaine d’années, les variantes jaune et verte de la liqueur mûrissent dans des barriques sélectionnées, qui génèrent des cuvées limitées. Les médailles sont de retour : la qualité est le meilleur atout pour perpétuer la légende.
- Liste des points de vente sur : la-gauloise.fr
- pierre.nouhaud@la-gauloise.fr
- Tél. : 05 55 77 23 57
Publireportage par Hervé Brunaux
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