Clovis Reymond

Comme un décor immuable, de ceux qui font le charme et la vie de nos villages du Périgord, la boutique de la distillerie Clovis Reymond arbore sa devanture délicieusement rétro dans une rue de Villamblard. C’est là l’un des coups de génie de la famille Marty, descendante de la famille Reymond, qui créa le vénérable établissement en 1834 : conserver l’identité d’origine, ou y revenir quand l’esthétisme des étiquettes s’était perdu au fil des décennies. Le punch initial du fameux Clovis, fondateur de la distillerie, a fait des petits, au sein d’une gamme de spiritueux sans cesse élargie au fil des multiples combinaisons offertes par les variétés de fruits.

Des gammes pour tous les goûts

Presque deux siècles plus tard, si la présence des sirops fait saliver à la seule vue des bouteilles au design inégalable, c’est bien la palette des spiritueux qui perpétue les recettes familiales. Parmi les alcools qui ornent d’une exubérance colorée les étagères de la boutique, en bocaux ou en bouteilles, on peut décliner quatre gammes principales. Les liqueurs anciennes – punch, grog, crème de cacao, eau-de-noix, anisette, triple sec, cherry brandy, prunelle –, comme les plus récentes – poire, abricot, mandarine –, sont obtenues par macération des fruits, pendant six mois à un an, dans de l’alcool à 96 degrés. Ils passent ensuite dans un pressoir qui produit une « infusion ». Pour les bocaux à l’eau-de-vie, les fruits, cueillis en général en été, sont cuits, puis mis à macérer, gorgés de sirop, dans l’alcool. Les fruits destinés aux eaux-de-vie sont eux simplement écrasés puis distillés par les majestueux alambics au ventre de cuivre étincelant. Quant aux apéritifs, à base de vin et de fruits infusés, ils participent à la réputation de la distillerie depuis le début du XX^e siècle. Un véritable feu d’artifice de saveurs authentiques – même avec modération !

Publireportage par Hervé Brunaux
Photos DR