HÉLÈNE DARROZE…

Le sourire des Étoiles

Hélène Darroze ? Une icône, que l’on ne présente plus… Cependant, entre nous, voici un scoop : tout est authentique… De son audace sans bornes à sa créativité débordante, de l’émotion qu’elle distille à chaque plat à sa capacité incomparable de jongler entre tradition et innovation avec une bienveillance sans pareille… Et le clou du spectacle ? Son sourire, tout simplement irrésistible… Qui dit mieux ?

Où l’on papote avec Hélène…

Dans la constellation des chefs étoilés, Hélène Darroze ne se contente pas d’être une étoile… non… elle est un phare… pas de ceux qui éclairent timidement les horizons, mais de ceux qui balancent un sacré coup de projecteur sur les brumes sociétales… Sa lumière ? Elle la propage comme un rayon d’espoir pour toutes celles qui embrassent les couloirs de la gastronomie… épaulant celles qui osent défier l’idée même que la féerie culinaire soit réservée à une poignée de mecs en manque de tablier… et qui accessoirement s’arrogent le titre d’être couronnés divinités de la tambouille… Alors merci, Hélène… un grand merci à cette femme qui, tout en délicatesse, refuse toujours d’être appelée cheffe… eh ouais, la cuisine ce n’est pas la guerre des étoiles, un champ de bataille, ni même un ring d’ailleurs ! Entretien avec Hélène Darroze qui, entre autres prouesses, affiche trois étoiles pour son resto à Londres, sans oublier son titre de meilleure femme cheffe du monde… Diantre… elle fout en l’air l’idée que la gastronomie serait réservée à une élite quelque peu virile !!!
Gastronomie du Périgord — Avez-vous un souvenir personnel ou une expérience mémorable liée à la cuisine périgourdine et à cette région ?
Hélène Darroze — En 1996, en mission pour l’association Relais & Châteaux, j’ai eu l’honneur de cuisiner pour le président Jacques Chirac et le chancelier allemand Helmut Kohl à Périgueux. C’était un pigeon cuisiné comme une poule au pot, farci, avec une sauce au foie gras. M. Chirac en a redemandé deux fois. Une soirée qui s’est clôturée en beauté puisque Mme Chirac s’est levée, demandant qui avait cuisiné le pigeon. J’étais toute jeune, pas 30 ans, bien obligée de dire que c’était moi. « Mon mari et moi ne mangeons jamais d’oiseaux… Mais est-ce que mon chef peut vous appeler lundi pour avoir la recette ? » C’était gagné !

Puisque ce numéro de Gastronomie du Périgord met en lumière les femmes, pourriez-vous partager votre analyse sur l’évolution du rôle des femmes dans le domaine de la gastronomie au fil des années ?

La place des femmes est de plus en plus prépondérante en cuisine, j’en veux pour preuve le Guide Michelin UK qui a récompensé deux femmes, Clare Smyth et moi-même, avec l’obtention des 3 étoiles en 2021. Ou encore Ana Roš qui les a obtenues en septembre 2023. D’autres femmes très talentueuses continuent de se faire connaître. Bien évidemment il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avec un métier qui demande un gros investissement personnel, le nombre d’heures, le travail en coupure et le soir. Les choix à faire pour une femme sont parfois compliqués mais ce ne sont que des choix et non pas des sacrifices. Donner du bonheur aux gens est le plus beau métier du monde !

Les femmes ont occupé depuis longtemps le rôle de chefs à la maison, mais aujourd’hui, elles conquièrent également le domaine professionnel de la cuisine. Est-ce que c’est la poésie et la créativité qui viennent défier la technicité traditionnellement associée à la cuisine disons plus masculine ?

La cuisine faite par les femmes est, je pense, moins technique où l’émotion est plus vive. Ma cuisine est très personnelle, instinctive, elle va chercher au fond de ma sensibilité.

Comment pensez-vous que l’industrie gastronomique pourrait davantage favoriser la participation et la reconnaissance des femmes cheffes à l’avenir ? La reconnaissance, la mise en lumière du travail des femmes peuvent être des leviers très importants. Cela passera aussi par un changement des mentalités, les femmes doivent être sûres de leur potentiel, croire en leurs rêves et ne surtout pas se culpabiliser.

Par Phoebe Delune

L’équipe du magazine remercie chaleureusement Hélène DARROZE pour sa précieuse collaboration qui a grandement enrichi nos pages…

Découvrez les établissements d’Hélène Darroze : www.helenedarroze.com

LA TABLE DU CHEF au Connaught à Londres.

Surplombant le col, les invités sont assis à une table en marbre rose posée sur une estrade en terrazzo, avec de superbes plafonds conçus par Rochegaussen et des lampes sur mesure créées par Matteo Gonet pour Pierre Yovanovitch. De là, les chefs mettent en valeur leurs talents culinaires, répondent aux questions et présentent personnellement les plats trois étoiles Michelin.

Hélène Darroze à Villa La Coste.

Hélène Darroze récompensée de 3 étoiles au Guide Michelin pour son restaurant londonien « Hélène Darroze at The Connaught » et de 2 étoiles pour « Marsan par Hélène Darroze » à Paris, orchestre désormais la cuisine de Villa La Coste. Elle y offre une cuisine à son image, empreinte d’émotions, de sincérité et d’authenticité, qui s’inspire des jardins de La Coste et alentours et cherche à sublimer les produits locaux de Provence et de ce que la saison offre de meilleur. L’occasion pour elle de se rappeler à ces années d’apprentissage passées en terres provençales où sa vocation de cuisinière est apparue comme une évidence.

Légendes photos :
Au centre de la photo : Marco Zampese, chef exécutif du restaurant d’Hélène Darroze, The Connaught à Londres.
Le Marsan par Hélène Darroze à Paris – cuisine ouverte ©Photo Jean-Marc Palisse
Le Marsan par Hélène Darroze à Paris – table de partage ©Photo Jean-Marc Palisse
Autres : © Photos DR

Les établissements d’Hélène Darroze

MARSAN
75006 Rive Gauche
PARIS05 56 02 49 70
Marsan par Hélène Darroze

Villa La Coste
2750 route de la cride
13610 Le Puy-Sainte-Réparade

04 42 28 35 59
www.villalacoste.com/restaurant-provence/

THE CONNAUGHT
Carlos Pl, London W1K 2AL, Royaume-Uni
+442031477200
Hélène Darroze at the Connaught